L’essentiel à savoir :
Pour pratiquer une activité physique en toute sécurité, que ce soit en loisirs, en entrainement ou en compétition, quelques règles sont à respecter afin de ne pas prendre de risque : |

Quelques conseils vous aideront à préparer l’entrainement ou la séance de sport de votre enfant. Cela nécessite un peu d’anticipation mais permet une pratique plus sereine.
• Informer l’entraineur ou l’accompagnant sur les signes de l’hypoglycémie et la conduite à tenir.
• Il est préférable d’éviter les sports où l’enfant est «seul».
• Changer le lieu d’injection si nécessaire : il est préférable de faire l’injection dans une zone où les muscles ne seront pas sollicités. En effet, le débit sanguin augmente avec l’activité physique. Si l’insuline est injectée dans une zone où les muscles sont actifs, alors l’action de l’insuline est plus rapide et plus forte, ce qui peut provoquer une hypoglycémie.
• Réfléchir à la dose d’insuline (celle qui agit pendant l’activité). Vous pouvez diminuer la dose d’insuline si une injection précède juste l’activité, en fonction de sa durée et de son intensité. Si votre enfant suit un stage sportif, les doses d’insuline pourront être diminuées rapidement et ajustées en fonction de la surveillance glycémique.
• S’enrichir des expériences en consultant les notes prises lors des séances précédentes sur le carnet de suivi. Cela vous aidera à trouver l’adéquation la plus juste pour votre enfant, entre l’activité, l’alimentation et les doses d’insuline. En grandissant, l’enfant ou l’adolescent acquiert une meilleure connaissance de son corps et de ses sensations, il gagnera alors en autonomie et saura adapter sa «conduite à tenir».
![]() du sucre, un en-cas, de l’eau, le lecteur de glycémie et les bandelettes, l’auto-piqueur et des lancettes, les stylos d’injection, le kit glucagen, lecteur d’acétonémie et/ou les bandelettes urinaires. Si vous partez en montagne, l’utilisation des lecteurs de glycémie peut être limitée par l’altitude et la température, consultez la notice de votre appareil. Prévoyez un petit sac isotherme, de préférence hermétique (pour éviter l’humidité) pour les transporter. L’insuline doit également être préservée des variations thermiques : en dessous de 4 °C et au-delà de 30°C. |

Contrôler la glycémie et prendre un en-cas si nécessaire :
![]() mg/dl |
40 <![]() mg/dl |
60<![]() mg/dl |
120<![]() mg/dl |
![]() mg/dl |
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2 sucres/20kg de poids + en-cas + attendre la disparition des signes avant de commencer l’activité |
1 sucre/ 20kg de poids + en-cas + attendre la disparition des signes avant de commencer l’activité |
Prendre 1 en-cas | Ne rien prendre | Ne rien prendre. L’enfant peut faire du sport seulement s’il n’a pas d’acétone. |
L’en-cas du sportif :
Un en-cas peut être constitué de : ½ barre de céréales/20kg (sa valeur glucidique ne doit pas excéder 20g de glucides/barre) ou 1 petit beurre/20kg.
PENDANT LE SPORT :
• Pour se réhydrater et éviter les crampes, il est conseillé de boire tout au long de l’activité,
• Pour éviter l’hypoglycémie lorsque l’activité dure plus d’une heure, il faut prévoir un apport glucidique régulier (environ toutes les 45 mns), par exemple avec des fruits secs ou barres de céréales. L’organisme aura l’énergie nécessaire pour la poursuite de l’effort.
• Si l’enfant ou l’adolescent montre les premiers signes d’hypoglycémie, il doit s’arrêter, il est préférable de vérifier la glycémie. En fonction du résultat, s’il est en hypoglycémie ou au moindre doute même si glycémie n’est pas faite, il est impératif de la traiter immédiatement :
- 2 sucres/20kg de poids de l’enfant si la glycémie est inférieure à 40 mg/dl,
- 1 sucre/20kg si la glycémie est comprise entre 40 et 60 mg/dl.
- La prise de sucre devra être complétée par un en-cas.
Il faut ensuite se reposer, attendre de récupérer et ne plus sentir de signes d’hypoglycémie pour continuer. Il ne faut donc pas oublier d’avoir du sucre près de soi (et pas dans les vestiaires).
APRES LE SPORT :
A partir de ce moment-là, l’organisme reconstitue ses réserves en glucides.
Faire une glycémie après l’effort pour éviter l’hypoglycémie.
Le risque d’hypoglycémie est particulièrement présent si la séance a lieu loin du repas. En fonction du résultat :
![]() 40mg/d l |
40 < ![]() 60mg/dl |
60 < ![]() 100 mg/dl |
100 < ![]() 250mg/dl |
![]() 250mg/dl |
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2 sucres / 20kg de poids + en-cas | 1 sucre / 20kg de poids + en-cas* | En-cas* si l’activité a été intense ou prolongée | Ne rien prendre | Rechercher l’acétone |
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2 sucres/20kg 1 sucre/20kg En-cas* si l’activité Ne rien prendre Rechercher poids + en-cas de poids + en-cas* a été longueou prolongée l’acétone
|
- Si l’activité physique a eu lieu en fin d‘après-midi et a duré plus d’une heure, ou si elle a duré toute la journée, il est recommandé de refaire une glycémie au coucher pour éviter les hypoglycémies nocturnes :
![]() |
60 < ![]() (schéma Lantus/Levemir/pompe) |
60 < ![]() (schéma Insulatard/NPH) |
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Donner du sucre + en-cas | Prendre un en-cas |
![]() |
60< |
Donner du sucre + en-cas | Prendre un en-cas |
Réfléchir à la dose d’insuline du soir, rapide ou lente, en fonction de l’intensité et la durée du sport.
- En cas de stress, comme en compétition par exemple, l’enfant ou l’adolescent peut avoir une poussée d’adrénaline, qui elle-même va provoquer une augmentation de la glycémie pendant et juste après l’activité physique. Cette hyperglycémie peut être suivie assez rapidement d’une hypoglycémie. C’est pourquoi, la surveillance glycémique doit se prolonger plusieurs heures après l’effort.
- La glycémie peut augmenter de façon très importante si, après une hypoglycémie, l’enfant a mangé «trop» de sucre par rapport à l’activité physique. Soit parce qu’il arrête le sport prématurément, soit parce qu’il n’a pas eu le temps de «dépenser» complètement cet apport en glucides.