Les repas de fêtes

L’essentiel à savoir :

Le décalage de l’heure du repas, l’apport en fibres (légumes) plus faible, les apports souvent riches en graisse et en glucides sont à surveiller pour bien adapter les injections d’insuline et utiliser les équivalences.

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Les repas de fêtes, que ce soit à la maison ou ailleurs, sont l’occasion d’adapter la règle de l’équilibre des repas quotidiens. Que l’on ai un diabète ou pas, les excès ne sont pas bons. Pour l’enfant ayant un diabète, cela peut mettre en difficulté l’équilibre glycémique. Il est donc important d’anticiper ces repas festifs. 
De plus, l’heure du repas est souvent plus tardive et il peut y avoir un risque d’hypoglycémies. 

L’équilibre du repas : 

Quelques principes vous permettront de profiter de la fête en toute sérénité : 

  • Limiter l’apport en glucides de l’apéritif. Souvent plus copieux et plus long qu’en temps normal, l’apéritif d’un repas de fête doit être surveillé. Si des biscuits salés et boissons sucrées sont offerts, alors ils doivent être comptabilisés comme glucides du repas. S’il y a peu de glucides (crudités, charcuterie, produits de la mer…), c’est le décalage du repas qui peut poser problème. Il faudra être vigilant sur le risque d’hypoglycémie. 
    Dans tous les cas, l’apéritif ne doit pas remplacer le repas. 
  • Évaluer la quantité de féculents : à l’apéritif, en entrée, en accompagnement et enfin avec le pain. Il y aura peut-être des choix à faire. C’est un moment de fête : à vous de voir avec votre enfant ce qu’il préfère pour maintenir la quantité habituelle ou pour adapter la dose d’insuline. 

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  • S’assurer de la présence de fibres : si les légumes sont absents ou insuffisants, une salade verte ou même le pain complet à la place de pain blanc peuvent être une source de fibres. Le fruit peut aussi apporter les fibres, cependant, c’est rarement un dessert de fête.
  • Choisir le dessert : la période des fêtes est l’occasion de nombreuses tentations : gâteaux, bûches, truffes, chocolats, mignardises… Souvent riches en glucides, ces desserts peuvent contenir des glucides simples (chocolat, sucre, glace, fruits confits…) et/ou des glucides complexes (sucres lents). Par exemple, si le dessert contient de la farine, comme des tartes, gâteaux, bûches pâtissières… il faudra veiller à diminuer le pain du repas, pour garder le même apport de glucides ou prévoir d’augmenter la dose d’insuline du repas. 

 

Voici quelques exemples de desserts et leur apport en glucides* : 

 une truffe au chocolat  5g   une part de tiramisu   30g
  une mignardise (12g)   5g   une part de charlotte aux fruits (100g)  35g
  un macaron (10g)   5g   3 profiteroles au chocolat   40g
  une part de buche glacée  20g   un chocolat liégeois glacé   40g
  une crème brulée (100g)  20g   une part de tarte aux fruits   40g
  une crème caramel (100g)   20g   une part de frangipane (110g)   44g
  une mousse au chocolat (80g)   20g   une part de millefeuille   50g
  une part de buche pâtissière   25g   une part de tarte au citron meringuée   50g
  un éclair   30g    

* Ces valeurs sont des valeurs indicatives. Au restaurant la fabrication « maison » ne peut pas garantir ces valeurs, elles vous donneront une idée de comparaison. 

Si vous êtes invité, passez un coup de téléphone pour connaitre le menu. Cela vous permettra soit d’apporter ce qui pourrait manquer (les fibres par exemple), soit de suggérer quelques idées. Si vous en manquez, n’hésitez pas à consulter nos recettes de fêtes (liens vers la page). 

 

Le décalage de l’heure du repas : 

Quel que soit le repas, déjeuner ou diner, la mesure de la glycémie au moment de l’apéritif vous guidera sur la conduite à tenir par rapport : 

  • À l’heure du repas décalée : l’apéritif peut permettre d’attendre à condition d’être limité, en glucide d’une part, et en quantité d’autre part, pour avoir encore faim à table. 
  • Au risque d’hypoglycémie, 
  • Aux jeux et l’excitation des enfants qui peuvent se dépenser plus qu’en temps normal en attendant le repas, 
  • À la correction éventuelle de l’injection ou le bolus supplémentaire pour la pompe. 

 

Si votre enfant a une injection d’insuline rapide et : 

  • Si l’apéritif est riche en glucides, vous pourrez faire une correction de la dose d’insuline et l’injection se fera avant l’apéritif. 
  • Si l’apéritif est pauvre en glucides, alors l’injection sera faite avant le repas, comme d’habitude. 

 

Si votre enfant n’a pas d’injection, l’heure du repas ne doit pas être trop décalée, et l’on peut suggérer, si l’on est invité, que tous les enfants mangent avant les adultes. Si cela n’est pas possible, l’apéritif peut permettre d’attendre le vrai repas, toujours en surveillant les apports glucidiques, en veillant d’avoir encore faim pour passer à table et en calculant les équivalences glucidiques de l’apéritif pour réduire les apports du repas. 

Si le repas est pris tardivement, alors il remplacera le goûter. 

 

Le réveillon (ou diner très tardif) :

En fonction de votre enfant, ces variations d’horaires peuvent influer sur l’équilibre glycémique. Pour avoir des conseils adaptés à votre enfant, parlez-en à votre diabétologue. 
Dans tous les cas, il est recommandé de mesurer la glycémie au coucher et de prendre, si nécessaire, une collation. 

Le conseil de la diététicienne

Pour certains desserts «maison», comme le gâteau au chocolat, vous pouvez diviser par 2 la quantité de sucre de la recette.

Calculette

Consulter notre Calculette Nutritionnelle, qui vous donnera les apports recommandés pour votre enfant en fonction de son âge

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