L’alimentation

Réponses à vos questions : L’alimentation

201-7familles


Comment gérer les goûters d’anniversaire à l’école ?

Martine, Maman de Lisa, 7ans

Les goûters d’anniversaire sont des moments de plaisir pour lesquels le schéma de traitement de l’enfant doit être pris en compte.
Si l’enfant a une collation avec des biscuits à 10h : il est préférable de faire le goûter d’anniversaire en milieu de matinée et la part de gâteau remplacera les biscuits habituels. S’il n’y a pas de collation à 10h : un bolus ou une injection supplémentaire pourra être faite à 16h et la part de gâteaux sera prise à ce moment-là.

Petites astuces :

  • Proposer aux professeurs  de regrouper chaque mois les goûters d’anniversaire.
  • Si l’enfant est demandeur, fournir à l’école un petit stock de boissons édulcorées (sirop ou sodas light). C’est dans ces moments exceptionnels que l’on peut les autoriser !
  • Si votre enfant ne peut pas manger de gâteau avec la classe, vous pouvez demander à son enseignant d’emballer une part qu’il prendra le soir en fin de repas.
  • De même, pour les bonbons, l’instituteur pourra en donner 2 ou 3 dans un sachet afin que votre enfant puisse en ramener chez lui. Ce sera à vous, parents, de gérer la distribution, en les proposant, de préférence, à la fin d’un repas complet.

 

Que pensez-vous de l’utilisation des édulcorants ?
Laurence, Maman d’Emeric, 12 ans

Les édulcorants sont des produits qui donnent un goût sucré à l’aliment.
Certains sont sans calorie et sans effet sur la glycémie et supportent plus ou moins la cuisson par exemple l’Aspartame, l’Acésulfame, le Sucralose et le Saccharinate de sodium. D’autres sont caloriques et ont un effet hyperglycémiant s’ils sont consommés en trop grande quantité : le fructose et les polyols.

Ce qu’il faut retenir :

  • Dans l’alimentation, on déconseille l’utilisation de tous les édulcorants avant l’âge de trois ans et du Cyclamate car l’absence de risque à long terme n’a pas été prouvée.
  • Il est conseillé de limiter les édulcorants afin de diminuer l’attirance des enfants pour le goût sucré. Les réserver aux boissons « light » , aux bonbons et chewing-gums sans sucre dont la consommation doit rester exceptionnelle.
  • Les produits sucrés, consommés en fin de repas, ne sont pas interdits !! Si vous faîtes vous-même vos gâteaux, diminuez la quantité de sucre dans la recette mais n’utilisez pas d’édulcorant, le résultat n’en sera que meilleur.

 

Vaut-il mieux limiter les glucides du goûter et se sentir frustré ou faire une injection supplémentaire et faire plaisir à ma fille ?
Maman de Charline, 7 ans

Chaque enfant réagit différemment. La meilleure solution est celle que Charline choisira. Quelquefois, les enfants trouvent le goûter un peu léger et voudraient plus. La seule solution, à discuter avec son diabétologue, est alors de proposer une injection d’un analogue rapide d’insuline pour pouvoir manger un peu plus.

 

Ma fille Julie a peu d’appétit. Faut-il quand même la forcer à manger ?
Papa de Julie, 4 ans

Non, le repas doit rester un moment agréable pour toute la famille. Mieux vaut demander à votre diabétologue d’adapter les doses d’insuline en fonction de l’appétit de Julie.

 

En surfant sur Internet, j’ai découvert des produits dits « pour diabétiques », comme le sirop d’agave ou les produits édulcorants, puis-je les utiliser pour ma fille ? 
Alexandra, Maman de Léa 9 ans

Il y a de nombreuses offres sur Internet mais la plupart des produits dits « pour diabétiques » sont en règle générale destinés aux diabétiques de type II car ils sont le plus souvent allégés en matières grasses, ce qui ne présente aucun avantage pour Léa.

En ce qui concerne les produits dits « sans sucre » : ils sont souvent riches en édulcorants (les plus courants sont l’aspartam, l’acesulfam que l’on trouve dans le Canderel ou dans le Hermesetas). Ces produits ont l’avantage de donner un goût sucré sans faire monter la glycémie puisqu’ils contiennent 0% de glucides. Cependant, il faut les consommer avec modération car on ne connaît pas leurs effets à long terme. L’AFSSA déconseille la consommation de ces produits chez les enfants de moins de trois ans et chez les femmes enceintes. Aussi mon conseil est de réserver l’utilisation de ces produits pour la consommation de chewing-gum sans sucre ou de boissons light, qui doit rester occasionnelle.

On voit aussi la mention « polyols » (comme le Xylitol) : ce sont des sucres alcool qui sucrent beaucoup plus que le sucre normal, aussi il faut en mettre très peu pour obtenir le goût sucré. Leur consommation peut avoir un effet laxatif et provoquer des crampes d’estomac.

Le sirop d’agave, lui, est un sucre naturel. Il a un effet sur la glycémie qui est identique au sucre blanc. Léa ne doit le consommer qu’en dessert ou au goûter avec injection d’insuline ou pour le « resucrage » d’une hypo (1 cuillère à café = 2 sucres).

Un nouveau produit fait son apparition sur le marché : la stévia est un édulcorant naturel issu d’une plante et qui n’a aucun effet sur la glycémie. Ce produit semble être le moins chimique de tous les édulcorants, mais nous avons peu de recul sur les effets d’une consommation de stévia à long terme. Vous pouvez l’utiliser comme substituant du sucre lorsque Léa veut quelque chose au goût sucré en dehors des repas. Cependant, le goût n’est pas vraiment celui du sucre.

Enfin et surtout, tous ces substituants du sucre ont un goût sucré très fort, les enfants habitués aux édulcorants ont tendance à trouver les produits sucrés classiques trop fades.
Mieux vaut donc proposer à Léa des produits sucrés « normaux » pour éviter des frustrations et surtout pour lui apprendre comment et quand elle peut les consommer.

Calculette

Consulter notre Calculette Nutritionnelle, qui vous donnera les apports recommandés pour votre enfant en fonction de son âge

×