L’essentiel à savoir : Pour le « sportif » occasionnel ou régulier, ayant un diabète, la gestion de son apport en glucides complexes (ou sucres lents) et/ou glucides simples (sucres rapides), est essentielle pour pratiquer son sport favori en toute sécurité. |
Pour comprendre la gestion des apports glucidiques et la demande d’énergie d’un organisme en activité physique, il faut distinguer les glucides complexes (sucres lents) et les glucides simples (sucres rapides) :
– Les glucides complexes (sucres lents) tels les féculents : leur consommation permet de reconstituer les «réserves» d’énergie, pendant et après l’activité. L’énergie se libère progressivement et tout au long de l’effort,
– Les glucides simples (sucres rapides) sont nécessaires pour traiter une hypoglycémie. Elles donnent de l’énergie immédiatement et permettent de continuer l’activité.
Pour éviter l’hypoglycémie, un apport glucidique peut être nécessaire juste avant l’effort : la collation. Celle-ci sera ajustée en fonction de la glycémie du moment et du schéma de traitement (injections ou pompe à insuline).
AVANT L’ACTIVITE SPORTIVE :
Il est important que l’organisme dispose d’une quantité suffisante de glucose pour assurer les dépenses énergétiques. Il est donc recommandé de mesurer la glycémie.
Conduite à tenir en fonction des résultats de la glycémie :
|
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
2 sucres/20kg de poids + en-cas + attendre la disparition des signes avant de commencer l’activité |
1 sucre/ 20kg de poids + en-cas + attendre la disparition des signes avant de commencer l’activité |
Prendre 1 en-cas | Ne rien prendre | Ne rien prendre L’enfant peut faire du sport seulement s’il n’a pas d’acétone. |
Un en-cas peut être constitué de : ½ barre de céréales/20kg (sa valeur glucidique ne doit pas excéder 20g de glucides/barre) ou 1 petit beurre/20kg.
PENDANT L’ACTIVITE SPORTIVE :
Le corps utilise en permanence l’énergie, donc le glucose (sucre) immédiatement disponible (libéré progressivement par le foie).
Pour éviter l’hypoglycémie lorsque l’activité dure plus d’une heure, il faut fournir l’énergie nécessaire pour continuer l’effort, par exemple avec des abricots secs.
Si l’enfant ou l’adolescent montre les premiers signes d’hypoglycémie, il doit s’arrêter immédiatement et peut vérifier sa glycémie. Il est impératif de traiter l’hypoglycémie :
- 2 sucres/20kg si la glycémie est inférieure à 40 mg/dl,
- 1 sucre/20kg si la glycémie est comprise entre 40 et 60 mg/dl.
l faut ensuite se reposer, attendre de récupérer et ne plus sentir de signes d’hypoglycémie pour continuer. Il est important de boire régulièrement pendant l’effort.
![]() |
APRES L’ACTIVITE SPORTIVE :
A partir de ce moment-là, le corps doit reconstituer ses réserves en glucides, il est important de connaitre alors la glycémie à la fin de l’activité :
![]() |
40<![]() |
60 <![]() |
100 < ![]() |
![]() |
2 sucres / 20kg de poids + en-cas | 1 sucre / 20kg de poids + en-cas* | En-cas* si l’activité a été intense ou prolongée | Ne rien prendre | Rechercher l’acétone |
* l’en-cas sera pris ou non en fonction de la distance du repas et du schéma de traitement. Si le repas est pris à plus d’1/2h de distance du repas, il peut être préférable de prendre l’en-cas.
Si l’activité physique a eu lieu en fin d‘après-midi et a duré plus d’une heure, ou si elle a duré toute la journée, il est recommandé de refaire une glycémie au coucher pour éviter les hypoglycémies nocturnes :
Si ![]() |
Si 60 <![]() (schéma Lantus/Levemir/pompe) |
Si 60 <![]() (schéma Insulatard/NPH) |
Donner du sucre + en-cas | Prendre un en-cas |
Ces informations sont un guide de conduites à tenir. En fonction du sport que votre enfant pratique, vous pourrez voir comment réagit sa glycémie.
En notant tout (les glycémies, les collations, les en-cas, type et durée de l’activité) sur le carnet de suivi, chaque expérience pourra vous servir pour ajuster la collation la fois suivante.